Petite promenade

Yanon avait courru dans les couloirs pour rattraper rapidement les deux filles.
Lorsqu'il fut prés du ruisseau, il aperçu les deux filles en train de discuter, les cheveux dans le vent.
Il s'approcha d'elles puis prit la parole timidement.

"Excusez moi. Je suis désolé de vous déranger.....euh......mais.....euh.... Cela vous dérangerai t-il si je me joint à vous?"

Yanon avait du mal à articuler et était un peu gênè.

Numelane gambadait joyeusement aux cotés d'Iryëll, se penchant de temps à autre pour ramasser une branche avec laquelle elle jouait un peu avant de la jeter dans l'eau, observant chacune des feuilles et fleurs qu'elles croisaient et virant parfois son regard vers le ruisseau clair et fluide qui s'écoulait tranquillement.

Alors qu'elle passait son doigt sur l'ecorce sinueuse d'un grand arbre, un garçon s'approcha en begayant. La jeune fille le fixa, son regard courrant partout, jusqu'à relever la tête avec un air decidé.

*Ah, lui c'est Yanon ! Wai c'est lui je crois.*

Se persuadant toute seule que le jeune homme était bien le dénommé Yanon, elle lui lança un "yo" en formant un V avec son index et son majeur.

-Salut Yanon ! Bien sur que tu peux venir ! Plus on est de fous plus 'y a de riz comme dit le dicton !

Numelane inclina la tête vers Iryëll, vérifiant trop tard si cela la derangeait que le garçon les accompagne. Heureusement, ça n'avait pas l'air d'être le cas.

L'air sympathique des deux jeunes femmes le mis plus a l'aise. Mais il rougissait tous de même à chaque fois qu'elles lui adressaient la parole.
Le soleil étincelait de milles lumières sur le ruisseau et sur les feuilles humides des arbres.
Une clairière à l'abrit des arbres les invité à s'y reposer.
Iryëll s'allongea la première, et Yanon fit de même quelques instants plus tard.

"Cet endroit est vraiment magnifique et très calme. Cela fait du bien après toute cette agitation."

Il dit ces mots avec un peu plus d'assurance, mais toujours avec ce petit air de timidité.

Appercevant ses deux compagnons s'allonger dans l'herbe, Numelane les ratrapa et se laissa tomber au sol. Elle gesticula un moment avant de s'étendre, puis leva au dessus d'elle une tige de bois qu'elle avait récupérée pres du ruisseau. Elle ressemblait à du bambou, mais appartenait à une autre plante semblable, présentant un fin tronc évidé en son centre.
La jeune fille l'avait coupée nettement et plantait à présent ses ongles dans l'ecorce, puis tournait ceux ci en cercle afin de découper des ronds dans le bois verdatre. Elle perça quatres trous alignés, et en creusa un cinquième à l'opposé.

Semblant satisfaite de sa création, Numelane porta l'un des extremités de la tige à sa bouche et obstrua légèrement l'autre bout avec son index. Elle souffla et le petit instrument émit un son doux et fluide. Ses doigts se baladèrent le long de l'ecorce percée, transportant une mélodie timide qui cherchait son rythme.

Yanon ne pensait plus à rien, la tranquillité de cette endroit réveillait en lui une sensation de bien être.
Le vent était doux, l'herbe était épaisse et souple, le ruisseau coulait dans une mélodie harmonieuse.
Il aurait put y rester des heures. Mais la question d'Iryëll l'intrigua.

"Pourquoi penses-tu que cette endroit ne reste pas ce qu'il était ? A cause des vampires ?"

Pendant qu'il discutait, Numelane avait fabriquer un petit instrument, et réalisa une mélodie douce.

"Tu manipules cet instrument à merveille c'est vraiment jolie."

Changeant de position sans lacher sa petite flûte, Numelane se tourna pour se coucher joue contre terre. L'une de ses mains à présent applatie sur le sol, ses doigts s'en trouvaient relativement gênés pour jouer et elle ralentit le rythme, compensant ainsi la faible mobilité de sa main droite.
La melodie devenue proche d'une berceuse ralentissait au rythme des paupières de l'instrumentiste qui tombaient lentement.
Elles se fermèrent et la flûte se tut, inanimée dans la main relachée de la jeune fille qui s'était endormie, se lovant instinctivement en se recroquevillant sur elle même.

Yanon avait l'esprit reposé et serein.La mélodie de Numelane s'était arrêtée et en jetant un coup d'œil vers elle, il se rendit compte qu'elle s'était endormie, et cela faisait sourire Iryëll. Il lui renvoya son sourire.

"Tu sais, lorsque j'ai décidé de venir ici, je n'avais pas pensé à tous les dangers que cela pouvaient comporter.
J'étais aveuglé par ma soif de vengeance; et prêt à tout.
Mais maintenant, avec du recul, il est vrai que ce serait dommage de perdre toutes les choses qu'il y a ici."

Yanon se leva discrètement pour ne pas réveiller Numelane qui dormait à points fermés.

*Le cours a du la fatiguer tout à l'heure."

Puis il rejoint Iryëll un peu plus loin dans la clairière.

"Combattre pour sauvegarder les belles choses que nous aimons et préserver la paix dans ce monde.
Ca fait un peu héros. Puis il se mit à rire.
Non je rigole; mais il est vrai que je veux devenir fort pour pouvoir me défendre, mais aussi pour préserver les personnes qui me sont cheres et les lieux aussi"

Cette réponse l'avait perturbé. Il n'avait plus rien à défendre mise à par sa vie. Les personnes qu'il aimait étaient mortes.
Puis soudain il quitta ses pensées.

"Bon il faudrait peut être se diriger vers notre prochain cours ?" Allons réveiller Numelane."

Yanon s'arrêta pour réfléchir.

"Non cette discution ne me dérange pas, mais je suis un peu excité pour le prochain cours.
Et pour répondre à ta question, nous sommes bien ensemble au cours de potion."

Numelane dormait encore profondément allonger sur l'herbe.

"Alors? Toujours pas envie d'aller au cours?"

Numelane ouvrit un oeil qui évalua lentement la situation.
Comprenant qu'il fallait qu'elle se lève, la jeune fille s'assit puis se releva doucement, s'étirant les jambes et se frottant l'oeil droit resté clos.

-Les cours reprennent ? dit elle d'une voix ensommeillée.

Numelane secoua la tête de droite à gauche pour sortir de sa torpeur et débarasser ses cheveux de quelques brindilles et feuilles, bien qu'il en resta encore.

Yanon aida Numelane à ce débarrasser des feuilles et des brindilles encore accrochées à elle.

"Je ne sais pas si les cours ont commencé, mais j'en ai l'intuition.
Et puis je suis un peu nerveux à l'idée du prochain cours."

Une fois prête, ils firent le chemin inverse pour se diriger vers l'école.